Fev. 2015 - Pour cette
deuxième saison d'aurores boréales en Islande, je prends un vol direct
Genève - Keflavik. Le voyage est agréable. Keflavik, 17h, et le
sentiment étrange de revenir à la maison. Joëlle est en retard. Le
blizzard balaie l'Islande depuis plusieurs jours
déjà. Dès la
sortie de l'aéroport le
froid est saisissant. Cet hiver ne
ressemble pas à l'hiver précédent, qui fut plutôt clément. Tant mieux,
la chasse
aux aurores sera plus technique...
Il est 23h, la maison d'hôte est douillette. Un photographe anglais
s'agite. Le ciel est dégagé. Ah ? Puis il disparait dans la nuit
polaire. Une demi heure
plus tard, il rentre, frissonnant, le visage rougit
par le froid, et m'annonce que le ciel est de nouveau couvert. Vedur,
l'organisme météo islandais, ne
prévoit pas d'ouverture. Pourtant les nuages défilent, il
n'est pas improbable que le ciel se déchire entre deux grains. Je
décide de sortir un moment. La météo est épouvantable. Entre grésil et
vent tempétueux, la conduite est délicate. Nous nous éloignons un peu
des
lumières de la ville, sur de petites routes parallèle au front de
mer. Soudain, le ciel se découvre, en partie, laissant apparaitre une
aurore vigoureuse. L'activité est bien au rendez-vous, mais il faudra
jouer à cache-cache avec les précipitations et le vent toute la nuit.
Afin de protéger les appareils photos du vent, nous replions les
sections des trépieds et restons près du véhicule, coupe
vent de fortune. Le réglage des prises de vue est chaotique, nous nous
asseyons dans la
neige. C'est ainsi que je capture mes premières aurores boréales de la
saison 2015.
Photo CS2015_DF0_7799 - "The show must
go on"
Keflavik - Islande - fevrier 2015
> Cliquer sur
les vignettes pour voir les photos en grand <
Ce premier
soir, l'activité s'intensifie ponctuellement à
KP4. Les aurores
boréales remplissent le ciel de lumières vertes et pourpres,
partiellement masquées par des lignes de
grains. Cette ambiance étrange ne nous laisse pas indifférent. La
lumière
rougeoyante des villes agrémente le paysage.
Photo CS2015_DF0_7672 - Aurore boréale
au dessus
d'un ligne de grains - Islande, février 2015
Ce premier
soir, nous ne croisons pas âme qui vive sur les routes. La ténacité a
payé, mais en Islande, rien n'est jamais acquis.
Après cette
première nuit d'aurores boréales, la chasse marque une trève de deux
jours. Malgré nos tentatives, le ciel ne se découvre pas.
Le
mercredi soir, nous jouons à cache-cache avec les nuages. Les
ouvertures sont rares et de courte durée. Le blizzard souffle et ne
laisse pas de répit.
Les islandais respectent les éléments et ne s'y frottent pas. Dès leur
plus jeune âge, ils apprennent à vivre en harmonie avec la météo. A la
question fera-t'il beau demain ? La réponse est souvent : "peut-être
que
oui, peut-être que non, on verra bien". Connaissez-vous le métier le
plus difficile en Islande ? météorologue !
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Un grain
virulent est sur le
point d'arriver. Nous remballons promptement le matériel avant d'être
ensevelis, puis patientons quelques minutes au chaud dans le 4x4, avant
de reprendre la
séance. Malgré la lutte contre les éléments, nous sommes
fascinés. Pour rien au monde, nous ne manquerions une miette du
spectacle céleste.
Photo CS2015_DF0_7854 - Aurore boréale
au dessus
d'une ligne de grains - Islande, février 2015
CS2015_DF0_8021
- Aurore boréale élégante à
travers une trouée nuageuse - Islande - fevrier 2015
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CS2015_DF0_8208
- Epave
de DC3 sous les aurores
boréales - Islande
- fevrier 2015
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Joëlle quitte
l'Islande le 19
février. Seul ! Direction Skógar, où les modèles
montrent une possibilité d'ouverture. Tant mieux, cette région regorge
de sites intéressants.
Je rêve de photographier l'épave du DC3
sous les
lumières
boréales. Au prix d'une
nuit blanche glaciale, je parviens à mes fins. L'aurore
n'est pas intense, mais le ciel magnifique.
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Cette
saison
est particulièrement délicate à gérer. En effet, selon les islandais,
c'est un hiver vigoureux, tel qu'ils n'ont pas connu depuis des années.
Les dépressions se succèdent, le temps est changeant et les prévisions
difficiles.
Dans la
nuit de vendredi à samedi, une
belle ouverture devrait se présenter
par l'ouest . En tout début de soirée,
je prends mes repères dans un triangle Grindavik, Hafnir, Keflavik.
Positionné sur la petite route menant de Grindavik à Blue Lagoon, le
repas du soir est une rapide collation - La gastronomie Islandaise
n'est pas exceptionnelle, mais réserve de belles surprises, dans les
grandes villes notamment. La soupe d'agneau est excellente et les plats
à base de poisson une merveille -
Posté sur un point haut, un couple se gare à proximité. Je noue le
dialogue et fais la connaissance de Gaël Handschin, un chasseur
d'orage Suisse, et sa compagne. Gaël me
reconnait. Nous échangeons quelques propos sur la chasse aux orages,
dans un pays où le tonnerre est conceptuel... Nous
sympathisons et passons une partie de la soirée ensemble, sous les
lueurs du grand nord.
Le ciel est clair et les aurores montent crescendo, pour finir en feu
d'artifice vers 3h du matin. Les tons varient du vert foncé au
vert clair, avec des teintes de pourpres, violet et rouge. Les
draperies dansent au dessus de moi. De fins rayons semblent émerger du
zenith. Le regard est aspiré vers le firmament et je comprends le sens
de l'expression "effet cathédrale". Dans un ballet improvisé, l'aurore
déploie ses volutes et remplit l'espace, puis elle faiblit doucement et
devient plus diffuse. Cette fois-ci, le paroxysme aura presque duré une
demi-heure !
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CS2015-DSC_2648
- Aurore
boréale et géothermie
Gunnuhver
- Islande - fevrier 2015
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CS2015-DF0_9745 Aurore boréale
enchanteresse
près de Grindavik -
Islande - fevrier 2015
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Ce qui me
plait particulièrement en Islande, c'est le côté sauvage du pays. Ici,
on est en prise avec les entrailles de la terre. Des champs de lave
s'étendent sur des milliers de km2. A leur érosion, on devine
qu'il s'agit de coulées plus ou moins anciennes. Au sud de la péninsule
de Reykjanes, le paysage semble immuable. Ailleurs, des volcans plus
actifs modèlent le relief au rythme de leurs éruptions.
Cette terre primitive, dont on devine la violence des soubresauts,
fait écho aux humeurs du soleil. Les aurores polaires sont
issues d'éruptions solaires d'une puissance à peine imaginable. Ce que
révèlent ces lumières boréales, c'est que notre bonne vieille terre est
bien intentionnée, elle nous protège sans faillir. Les nuits de fête,
les aurores dessinent les champs de force de la magnétosphère. Comme
pour
les nuages, on imagine des formes d'animaux, un oeil, un
papillon... Plus le
bouclier terrestre est mis à contribution, plus l'aurore
est belle et visible. Puis vient le paroxysme, une jouissance divine.
La lumière devient intense, l'aurore scintille, brille, et enflamme le
ciel. Le temps s'arrête. Je ne respire plus. Je suis le ciel, il est
moi. La nuit, des cris de joie, d'émotion, habitent la nuit islandaise
et font
écho aux clameurs de groupes postés quelques
centaines de mètres plus loin. Car en
Islande les contemplateurs sont légion...
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Rémi Daugeron, un des grands spécialistes de la photographie de trains,
et chasseur d'orages, me rejoint le 22 février, pour découvrir
les lumières du nord. Le 23 reste bouché. Le 24 février, nous dénichons
enfin l'ouverture, dans la péninsule de Reykjanes. Malgré la lune qui
s'invite, les aurores sont parfaitement visibles, et plutôt
photogéniques.
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CS2015_DF0_0525
- le photographe Rémi Daugeron
en
action - Islande,
Février 2015
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CS2015_DF0_0545
- "L'oreille"
Grindavik - islande, Février 2015
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Photo.
CS2015_DF0_0486 - "I love my
Duster"
Péninsule de Reykjanes -islande,
Février 2015
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Le 25 février,
malgré des conditions météo propices, ne sourit pas, et les aurores
restent confidentielles. Journée repérage.
Le 26 février,
c'est au tour de Olivier Marciot, photographe de talent et chasseur
d'orages, de nous rejoindre. Les modèles météo nous mènent dans la
région de Pingvellir. Sur la route, les conditions de circulation sont
désastreuses, mais les paysages époustouflants. Dans notre chasse
effrénée aux aurores boréales, le tourisme est un bonus. Nous profitons
de cette journée pour revoir Gullfoss et Geysir.
Photo CS2015_DSC_3939 - La route N°1
Selfoss - Islande - fevrier 2015
Le 26
février, l'ouverture céleste
est bien présente mais la lune nous empêche de voir un faible glow
auroral. Le vent et la température nous glacent. Nous ne prolongeons
pas la séance pour prendre un peu de repos. L'avenir nous donnera
raison.
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Le 27 au
matin, sur la route, nous prenons le temps de
découvrir la géothermie naturelle sur le site de Seltún, et profitons
de cette belle journée pour effectuer de nouveaux repérages.
Photo CS2015_DF0_7799 - Visite du site
de Seltún - géothermie
Reykjanes - Islande
- fevrier 2015
Dans la nuit du 27, l'ouverture se situe dans la péninsule de
Reykjanes. Nous tentons une séance près de Blue Lagoon. Le spectacle
est agréable, mais la couverture nuageuse un peu
trop dense pour espérer le show des grands soirs. Nous prenons
néanmoins beaucoup de plaisir à photographier des ambiances éthérées
avec les eaux bleues de la célèbre station thermale.
Photo CS2015_DF0_1150 - Aurores
boréales à Blue Lagoon - Rémi Daugeron à la manoeuvre
Islande - février 2015
Le 28
février, après analyse des modèles météo, nous optons pour la
péninsule de Reykjanes. La nuit
du 28 février au 1er mars semble prometteuse. Les prévisions solaires
sont réjouissantes.
Le soir
approchant, nous sommes fébriles. La soirée tant attendue est
enfin là. La météo solaire prévoit un indice KP5. Nous surveillons
l'évolution du vent solaire, et de l'indice Bz et la vigueur de l'oval
auroral. L'oval est une prévision, mais il donne une
indication intéressante et s'avère généralement conforme à l'activité
constatée dans la demi heure qui suit.
La soirée commence au pied du phare de Keflavik. Dès le crépuscule,
nous admirons les aurores à l'oeil nu. Puis le ciel s'obscurcit. La
lune n'empêche pas de profiter d'un spectacle réjouissant. Le vent est
fort, et nous pousse à changer de point de vue après une heure et demi
de séance photo.
Photo CS2015_DF0_2549 - Phare de
Keflavik et aurores boréales.
Islande
- fevrier 2015
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CS2015_DSC_6128-
Phare de
Keflavik
et lumières
boréales - islande,
Fev 2015
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CS2015_DSC_5940
- Phare
de
Keflavik
et lumières
boréales - islande,
Fev 2015
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Sur la
route de Grindavik à Selfoss, la beauté du paysage interpelle. Les
champs de lave enneigés sont éclairés par la lune et les aurores sont
intenses. La scène est lyrique, presque irréelle. Pas une voiture. Pas
un animal. Entre les coulées de lave et le firmament "incandescent",
notre présence est insolite.
La lune suscite des ambiances incomparables et révèle le paysage
nocturne, mais elle
diminue le contraste des lumières boréales. La gestion de cet
apport de lumière demande du doigté, chaque approximation de cadrage
ou de composition est sanctionnée. Finalement, nous avons su en faire
une alliée précieuse, pour un rendu plus pastel et plus doux, différent
de ce que l'on observe habituellement.
Photo CS2015_DSC_6362 - Aurore boréale
élégante et champs de lave
Reykjanes - Islande
- fevrier 2015
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CS2015_DSC_6438
- Aurore boréale et
lune sur la
péninsule de Reykjanes - islande,
Février 2015
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Photo.
CS2015_DF0_3135 - Aurore boréale
intense sur
la péninsule de Reykjanes -islande,
Février 2015
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Un peu
plus loin, le ciel flambe à nouveau, mais la route des aurores est
parsemée d'embuches. Le vent est violent, je me protège dans un
fossé, puis je me cale contre la carrosserie de la voiture, abri
improvisé face aux éléments déchainés. Comme pour les orages,
les images capturées dans ces conditions inhabituelles ont une saveur
particulière.
Photo CS2015_DF0_3284 - La route des
aurores boréales, vers l'est.
Selfoss - Islande
- fevrier 2015
Photo S2015_DF0_3305 - La route des
aurores boréales, vers l'ouest.
Selfoss - Islande
- fevrier 2015
Photo CS2015_DF0_3206 - La route des
aurores boréales, vers le nord.
Selfoss - Islande
- fevrier 2015
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Malgré
les jolis trophées de la nuit précédente, nous restons
concentrés. La nuit du 1er au 2 mars n'est pas
simple. Le modèle à maille fine nous montre le potentiel de la
région sud-est. Sur la carte, la projection aidant, l'Islande
semble petite face à son voisin, le Groenland. Pourtant, ce
sont presque 500 kms qui séparent Keflavik (côte ouest) de Höfn (côte
sud-est). Nous partons en fin d'après midi et parcourons les
kilomètres dans des conditions épouvantables. Après Vik, le
Blizzard souffle, la neige ralentit notre progression. Nous visions
le Jokulsarlon, mais il est couvert. Dans cette région, la couverture
3G est aléatoire. Nous connaissons quelques endroits pourvus de Wifi
pour consulter les cartes
radars. Plus à l'est, près de Höfn, le ciel se
découvre, et les premières aurores sont perceptibles. Clin d'oeil du
destin, des chevaux islandais nous attendent au bord de la route.
Photo CS2015_DF0_3515 - Chevaux
islandais sous une aurore boréale
Höfn - Islande
- mars 2015
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CS2015_DSC_6438
- Séance photo près de
Höfn
islande,
Mars 2015
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CS2015_DF0_4097
- Selfie boréal
Höfn - islande, mars 2015
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CS2015_DF0_4708
- Aurore
boréale
et chalet typique - islande, mars 2015
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Photo CS2014_D6A6688 - Aurore boréale
à l'heure bleue
Islande, février 2014
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Olivier
prend son avion le lendemain, nous rentrons dans la nuit sur Keflavik.
La route est longue, Olivier et Rémi se relèvent. Nous traversons des
tempêtes de neige. Par moments la visibilité est réduite à quelques
mètres.
Olivier décolle et nous passons la journée à dormir. En
fin d'après midi, les modèles montrent une petite ouverture près de
Vik. Nous reprenons la route. Notre ténacité
est récompensée. Sous l'éclairage de la lune, la cascade de Skogafoss
s'auréole de lumière et offre un magnifique cadeau : un
arc-en-ciel de lune (moonbow) et une aurore boréale.
Photo CS2015_DF0_4823 - Cascade de
Skogafoss, arc-en-ciel de lune, et aurore boréale
Skógar - Islande
- mars 2015
Puis nous filons vers
l'épave du DC-3. La température est de - 13°C, sous un vent glacial et
pénétrant. La magie du site nous tient en
haleine jusqu'au bout de la nuit.
Photo CS2015_DF0_5432 - Rémi Daugeron
prend la pose St Exupéry devant l'épave du DC3
Skógar - Islande
- mars 2015
Retour
vers notre base arrière, en fin
de nuit. Il ne reste que deux jours, et nous espérons finir en beauté.
En ce 3 mars, après étude des modèles, je décide de faire plaisir à
Rémi. Cette fois-ci la météo est propice pour le Jokulsarlon. Comment
ignorer ce joyau, et ne pas proposer à mon ami une fin de séjour qui
ressemble à un feu d'artifice. Lorsque j'annonce mes intentions à Rémi,
il n'en croit pas ses oreilles. Remettre, pour la troisième nuit
consécutive, un plan à 900kms a/r est un défi. Il est 17h30, nous
reprenons la route...
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CS2014_DF0_5522
- Sur la route des
aurores...
Islande, mars 2015
Le Dacia Duster, un
véhicule épatant !
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Le plus étonnant, en
Islande, est la
qualité du réseau téléphonique. Nous traversons un désert de cendres
volcaniques, Joëlle est en ligne et me propose un tuyau de premier
ordre. Notre premier target ne sera pas le Jokulsarlon mais un autre
lac glaciaire. Nous sommes presque arrivés, lorsque le ciel s'illumine.
Un paroxysme d'une rare intensité enflamme le ciel. Sous une bande
verte très lumineuse, des petites franges aux tons violet et bleu se
mettent à scintiller très fort. Sur le chemin, nous
nous réjouissons du spectacle, 5 minutes et nous y sommes.
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Nous capturons la fin
du paroxysme, sans
pouvoir peaufiner les compositions. Qu'importe, quel régal pour les
yeux...
CS2015_DF0_5525
- Aurore boréale intense
au dessus d'un glacier - islande,
Mars 2015
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Lentement, l'aurore
s'éteint, nous
sommes presque sonnés !
Photo.
CS2015-DF0_5553 - Aurore boréale
au dessus d'un glacier - islande,
Fev 2015
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Nous finissons au
Jokulsarlon, un lac
glaciaire d'une beauté rare. Sous une ambiance plus douce, nous
assistons à une scène irréelle. Un couple de jeunes mariés pose devant
le
Jokulsarlon. Cet ultime clin d'oeil est profondément humain. La terre
hostile est décidément fertile. Elle forge les Hommes, puis les
rapproche. C'est un retour aux sources d'une humanité sans pareil.
Photo CS2015_DF0_5723 - Couple de
jeunes mariés au Jokulsarlon
Islande
- mars 2015
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Le
dernier soir marque une pose gastronomique, sans doute pour mieux
digérer notre extraordinaire voyage. Sophie, une française expatriée à
reykjavik, nous fait connaître le restaurant Reykjavik. C'est une
adresse à retenir ! Je vous recommande le buffet de poissons afin de
découvrir les saveurs extraordinaires de l'art culinaire du grand nord,
avec de nombreuses variétés de saumons, et même de la baleine. http://www.restaurantreykjavik.is/
Le
site de Sophie, avec des photos à couper le souffle et des textes
passionnants : Ausuddupolenord
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La prise de vue des aurores boréales
Au fil de
mes
lectures sur l'internet, j'ai pu lire de nombreux conseils sur la prise
de vue d'aurores boréales. Je ne suis pas d'accord avec certains partis
pris. Les aurores polaires sont classées en deux catégories : les
aurores diffuses et les aurores discrètes. Les plus fréquentes, les
aurores diffuses, sont révélées par un temps de pose de plus de 8s.
A mon sens, appliquer une durée aussi longue avec une aurore discrète,
sous forme
de draperie ou couronnes, est une ineptie. En effet, la finesse des
rayons lumineux est révélée avec des poses de 2 à 4s. Au delà, l'aurore
devient une bouillie lumineuse sur le capteur.
Comme
pour la photographie de nature, les photographes d'aurores sont tous
différents. On pourrait comparer la pose longue au filé de l'eau
sur une cascade. C'est un parti pris que je respecte, mais il ne
reflète pas la réalité. Les aurores boréales apparaissent plutôt
blanches à l'oeil nu, lorsqu'elles sont faibles. A partir d'une
certaines intensité (KP2-3), les couleurs sont visibles à l'oeil nu.
Lorsqu'elles se présentent sous forme de draperies, on perçoit des
rayons lumineux d'une
grande finesse, dans les
tons verts, puis du rouge au bleu, avec les variantes que l'on peut
imaginer. Les draperies dansent au zenith, s'enroulent et se déroulent
dans de grandes volutes. Voici un timelaps à vocation
pédagogique. Malgré la
compression, la danse de l'aurore est bien visible, notamment les 10
premières secondes :
Aurore boréale /
Northern Light sur la centrale géothermique de Reykjanes from Christophe Suarez on Vimeo
Aujourd'hui,
le matériel a tellement évolué, que la finesse des lumières du nord est
quasiment restituée. Nous sommes bien loins du temps de
l'argentique, et son rendu sombre et bruité qui mange les détails
de la trame lumineuse. Soyez courageux, sollicitez votre matériel au
maximum.
Alors
quelle est ma recette ?
- Utiliser un boitier à grand capteur (FX)
- Ne pas hésiter à monter à 3200 isos
- Disposer d'un trépied stable et le déplier de façon à assurer la
meilleure stabilité possible.
Pour finir, l'erreur du débutant est de sous exposer les aurores
boréales. Je vous propose trois astuces :
- Régler le niveau du LCD à -2 de façon à diminuer la sensation de
grande luminosité de l'afficheur par nuit noire, et ne pas vous
faire piéger.
- Vérifier l'histogramme, il ne doit pas être collé à gauche.
Idéalement, j'essaie de contenir l'histo dans les 2/3 ou mieux. Mais
avec la
dynamique de nos boitiers, il n'est pas toujours possible de faire
mieux sans brûler les détails lorsque l'aurore "flambe"
- Shootez en RAW, vous conserverez un "négatif", et une plus grande
latitude de post traitement.
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Le
prochain voyage "aurores boréales" en Islande aura lieu en octobre,
pour une durée de deux semaines. A cette occasion, je propose deux
places à des photographes avertis, pour un programme de formation à la
méthodologie de la chasse aux aurores boréales, et deux semaines de
chasse haletante.
Le prérequis est une maitrise du matériel photo (niveau expert), l'esprit de
groupe (groupe de 3
personnes), et une certaine résistance physique (rythme décalé).
L'objectif du séjour est de photographier des aurores boréales. Le
tourisme
et la
photographie de paysages diurnes sont des bonus non garantis. Le
stagiaire est considéré comme un membre de l'équipe à part entière. Il
participe activement à la logistique, aux choix de "target". Il peut
être amené à conduire, guider le conducteur, ou assurer le suivi des
données météo et solaires (après formation).
Contact par courriel.
=>
Aurores boréales en Islande, saison 2014
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